Warlop, Francois (2004) Pertinence de la végétation synanthropique en oléiculture biologique pour limiter les ravageurs. [Relevance of synanthropic flora in organic olive groves to limit pest damages.] Paper at: Environnement & Identité en Méditerranée, Corte, Corsica, 19-25/07/2004.
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L’oléiculture est une culture traditionnelle du bassin méditerranéen. Or, on assiste aujourd’hui à une professionnalisation de la culture, accompagnée d’une forte intensification. Celle-ci n’est pas dénuée d’impacts environnementaux: un rapport conjoint du WWF et de la Birdlife International, daté de 2001, alerte les décideurs des dégâts encourus par l’oléiculture dite "moderne": érosion des sols, appauvrissement et désertification, lessivages et pollution des nappes, disparition de la flore et de la faune indigènes.
La perte du maillage agricole a en outre supprimé toute possibilité d’interaction biocénotique avec l’environnement des cultures : la concentration d’une culture (pérenne de surcroît) sur des bassins de production favorise également la concentration de ses bioagresseurs, tel la mouche Bactrocera oleae GMEL. (Diptera, Tephritidae), principal ravageur et responsable de lourdes pertes annuelles.
Les travaux existants prouvent qu’un aménagement précis, modélisé ou expérimenté, peut favoriser une biodiversité opérationnelle et utile contre certains ravageurs ciblés (Altieri, 1999 ; Tcharntke, 2002). Ces travaux d’« agroécologie » semblent aujourd’hui fondamentaux dans la recherche d’équilibres sanitaires des cultures, notamment des cultures pérennes, beaucoup plus exposées aux pullulations de bioagresseurs.
Dans le cas de l’olivier, la bibliographie permet d’établir une liste indicative de plantes hôtes qui vont permettre à certains insectes d’y accomplir leur cycle biologique. Il s’agit principalement d’espèces méditerranéennes, spontanées ou subspontanées, parasitées par des Tephritidae d’importance économique nulle ; leur appartenance au biotope de l’olivier n’était probablement pas hasardeuse dans un contexte d’écosystème préservé.
Un certain nombre d’espèces d’hyménoptères sont inféodées à ces phytophages, tandis que d’autres familles sont plutôt généralistes (ichneumonidae, …) : dès lors, plusieurs questions se posent :
- Van Alebeek (2003) estime qu’une expérimentation en grandeur nature est impossible, étant données les multiples interactions culture/environnement et l’impossibilité de disposer de répétitions exactes : quel dispositif de recherche mettre en place, quelle est sa validité, et à quel terme ?
- Quelle latitude pour les instituts de recherche fondamentale (universités, INRA) d’aborder ces questions peu sujettes à publications à court terme ?
- quelle probabilité que certaines espèces soient des auxiliaires précieux en agriculture, sur olivier ou d’autres cultures ?
- quel taux de parasitisme attendre de ces dispositifs écologiques ?
Le GRAB, appuyé par des partenaires locaux, va mettre en place un réseau de parcelles pilote pour aborder ces questions sur plusieurs années, et tenter d’y répondre.
Mots-clé : agroécologie, biodiversité fonctionnelle, verger, équilibres trophiques
EPrint Type: | Conference paper, poster, etc. |
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Type of presentation: | Paper |
Keywords: | agroécologie, biodiversité fonctionnelle, verger, équilibres trophiques agroecology, tritrophic relations, functional biodiversity |
Subjects: | Environmental aspects > Biodiversity and ecosystem services |
Research affiliation: | France > GRAB - Groupe de Recherche en Agriculture biologique |
Deposited By: | WARLOP, François |
ID Code: | 2961 |
Deposited On: | 23 Mar 2005 |
Last Modified: | 12 Apr 2010 07:29 |
Document Language: | French/Francais |
Status: | Published |
Refereed: | Not peer-reviewed |
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