Nouvelles approches dans la lutte contre le méligèthe du colza en agriculture biologique : régulation dynamique à l’aide de Vitalsel

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Résumé
La culture de colza bio en Suisse ne permet pas de couvrir la demande du marché. Cela est, en partie, dû au fait que cette culture est chaque année attaquée par les méligèthes du colza qui engendrent d’importants dégâts voir des destructions totales. Les moyens de lutte mis à disposition des agriculteurs en agriculture biologique sont relativement restreints. De plus, aucun d’eux n’a, à l’heure actuelle, démontré une grande efficacité.
Dans le canton de Vaud, M. Roulin produit du colza bio avec un rendement moyen avoisinant les 30 dt/ha. Une étude est donc menée afin de déterminer si la production atteinte par cet exploitant est le résultat de la lutte par dynamisation de méligèthes et des produits Vitalsel.
Afin de mettre en évidence l’efficacité de ce traitement, un essai est mené sur quatre parcelles différentes agissant comme des répétitions. Deux d’entre elles se situent sur le canton de Vaud, à Molondin et à Ogens, les autres sont sur le canton de Berne, à Kirchlindach ainsi qu’à Uettligen. Le traitement est réalisé à partir du stade BBCH 51, il consiste en une application des produits Vitalsel et de la dynamisation de méligèthes durant trois jours consécutifs. Sur chacune de ces parcelles, un passage non-traité est laissé afin de servir de contrôle.
Afin de mesurer l’efficacité du traitement, un relevé des méligèthes présents sur les inflorescences est réalisé par frappage 3, 5 et 7 jours après la dernière application. Un comptage de la part des boutons floraux attaqués sur l’inflorescence principale est également réalisé. Le dernier relevé au champ porte sur le nombre de siliques. Un essai est mené en parallèle au laboratoire afin de suivre le comportement des méligèthes, vis-à-vis des plantes traitées et non-traitées, sans l’influence de facteurs externes.
Le traitement n’a pas permis de réduire le nombre de méligèthes présent sur les plantes. Au contraire, il a engendré une présence significativement plus importante de ces coléoptères 5 jours après le dernier traitement. Cependant, les dégâts engendrés sur l’inflorescence principale (boutons perforés) sont significativement inférieurs sur le procédé traité que sur le non-traité. Quant aux résultats concernant les siliques, aucune différence importante entre les procédés n’a pu être mise en évidence.
Le test en laboratoire montre un nombre de méligèthes, après 72 h d’essai, significativement supérieur sur la plante traitée. Cela confirme les observations au champ.
Le traitement à l’aide de la dynamisation de méligèthes et des produits Vitalsel a permis de réduire les dégâts infligés à l’inflorescence principale au stade boutons jaunes (BBCH 59). Cependant, aucune amélioration significative du nombre de siliques grâce à ce traitement n’a pu être observée. Les rendements entre les deux procédés sont probablement semblables.