Le pouvoir de compétition des variétés de blé face aux adventices: un critère de sélection important en Agriculture Biologique

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Le contrôle des mauvaises herbes en culture céréalière nécessite une rotation raisonnée mais également une bonne gestion de la lutte mécanique. De ce point de vue, la manière la plus efficace pour contrôler les mauvaises herbes est l’usage de la bineuse. Pratiquement, cette méthode est désavantageuse car elle nécessite de larges interlignes (plus de 17 cm) et un rythme de travail réduit. L’étrille par contre est moins efficace mais implique moins de contraintes techniques. Soulignons que ces deux méthodes dépendent largement des conditions météorologiques et sont coûteuses (temps, carburant, machines).
Une méthode indirecte permettant de contrôler les adventices consiste dans l’augmentation du pouvoir de compétition de la plante cultivée face aux mauvaises herbes. Dans les systèmes conventionnels cette compétition tourne à l’avantage de la céréale suite à la réalisation de semis denses de plantes érectophiles, ce couvert étant favorisé par un apport azoté abondant. Vu la plus faible quantité d’azote disponible en agriculture biologique le développement de la végétation sera moins dense.
Par conséquent d’autres stratégies doivent être utilisées. Une alternative réside dans l’utilisation de variétés, qui, grâce à un développement rapide et à une position horizontale de leurs feuilles, sont capables d’intercepter l’énergie lumineuse et d’en priver leurs concurrentes, réduisant ainsi la croissance des mauvaises herbes.